Pourquoi la droite n’aime pas la PCU
La PCU, la PCRE et les remaniements apportés au programme d’assurance-emploi ont fait couler beaucoup d’encre depuis la pandémie. D’un côté, la droite économique et politique a mené, tambour battant, une véritable campagne de dénigrement des mesures d’aide directe aux citoyens et
citoyennes : selon elle, les mesures n’auraient qu’encouragé la paresse de ces « profiteurs- voleurs-sangsues-et-autres-rats ». En pleine pandémie, ces paroles violentes et dénuées d’empathie ont proliféré jusqu’à créer un climat nocif et trouver échos dans des milieux pourtant imperméables, en temps normal, à ce genre de discours. De l’autre, et particulièrement au plus fort de cette crise, nous avons assisté à une éclipse sociale : de nombreux acteurs sociaux, et non des moindres, se sont faits remarquablement discrets face à ces attaques en règle.
Pourtant, le gouvernement Trudeau a non seulement fourni une réponse efficace et à la hauteur des besoins durant cette crise, mais a également reprisé, quoique temporairement, plusieurs mailles qui réduisaient l’efficacité du programme d’assurance-emploi depuis les mesures d’austérité imposées au cours des 1990. Dans La crise et le filet social, Pierre Céré revient sur cette période charnière qui a complètement ébranlé le statuquo qui prédomine depuis plusieurs décennies et livre un vibrant plaidoyer pour que des mesures permanentes prennent le relais des modifications temporaires.