Voilà maintenant plus de vingt ans que Rober Racine présentait un énorme escalier de bois dont chaque marche correspondait à un chapitre du Salammbô de Gustave Flaubert, à l’occasion de l’exposition qui marquait le centenaire du Musée des beaux-arts du Canada, Pluralité 1980. Ce jeune homme alors au début de sa carrière artistique se distinguait déjà par son goût pour les épreuves d’endurance : sa lecture du roman complet de Flaubert, marche après marche, dura quatorze heures ! Il démontra par la suite qu’à cette endurance s’alliait une imagination tout aussi démesurée. Rêvant de créer un parc de la langue française, il passa les quatorze années suivantes à travailler avec obstination et patience avec le Petit Robert, à l’écoute de la musique des mots, transformant les pages du dictionnaire en milliers d’oeuvres d’art…